Articles sur le décrochage
Derrière le décrochage scolaire, de fortes inégalités sont à l'œuvre
Cet article aborde le sujet du décrochage scolaire en France et souligne les fortes inégalités qui y sont associées. Actuellement, environ 8% des jeunes âgés de 18 à 24 ans sont touchés par le décrochage scolaire. Bien que la France soit en avance par rapport aux objectifs européens, les décrocheurs sont souvent issus de la voie professionnelle du lycée, et leur répartition sur le territoire est inégale.
Les élèves de la voie professionnelle du lycée, qui représentent environ 60% des décrocheurs, sont plus enclins à abandonner leurs études en cours d’année. Au cours des dernières décennies, la réduction du décrochage scolaire précoce est devenue une priorité nationale en France, ce qui a conduit à une diminution significative du taux de décrocheurs. En 2021, le taux de décrochage en France était de 7,8%, ce qui est inférieur à la moyenne européenne de 9,7% et déjà proche de l’objectif fixé par l’Union européenne pour 2030, qui est de 9%.
Cependant, malgré ces progrès, le décrochage scolaire en France est encore marqué par de fortes inégalités sociales et territoriales. Par exemple, les hommes âgés de 18 à 24 ans décrochent davantage (9,6%) que les femmes (6,1%), et ces proportions varient également en fonction du milieu social d’origine.
Le texte souligne également que les jeunes issus de milieux défavorisés sont plus susceptibles de décrocher. Par exemple, les jeunes dont les parents sont sans emploi, ouvriers non qualifiés ou employés ont un taux de décrochage plus élevé que ceux dont les parents sont enseignants, cadres ou exercent une profession libérale.
De plus, la répartition du décrochage scolaire n’est pas uniforme sur le territoire français. Certains départements d’Outre-mer, du nord de la France et de la partie sud de l’Occitanie connaissent des taux de décrochage plus élevés, tandis que Paris, les Hauts-de-Seine et l’Ille-et-Vilaine présentent des taux relativement faibles.
Une étude mentionnée dans l’article met en évidence la corrélation entre la sortie précoce du système éducatif et des facteurs de risques liés aux conditions de vie, tels que le faible revenu, la précarité de l’emploi, le faible niveau de diplôme des parents, les familles monoparentales ou nombreuses, et les conditions de logement difficiles.